Ebola by Preston Richard

Ebola by Preston Richard

Auteur:Preston,Richard [Preston,Richard]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Document
Éditeur: Presses de la Cité
Publié: 2014-11-19T22:00:00+00:00


Voie hiérarchique

* * *

Mardi 16 heures

C’était impossible. Cela ne pouvait pas être l’Ebola Zaïre. Quelqu’un avait accidentellement interverti les échantillons, se dit Jahrling. Il vérifia. Oui, le Mayinga luisait bien. Cela signifiait que Tom et lui risquaient d’être infectés par l’Ebola Zaïre, qui tue neuf sur dix de ses victimes. Il avait dû faire une erreur de manipulation, accidentellement s’embrouiller dans la procédure, mal appliquer les consignes.

Il décida donc de recommencer le test. Il alluma la lumière et repartit dans le laboratoire, sans quitter des yeux ses fioles, flacons et plaques de verre, pour être certain qu’il n’y avait pas d’erreur possible. Puis il emporta les nouveaux échantillons dans le placard, éteignit la lumière et regarda à nouveau dans le microscope.

Cette fois encore, le Mayinga luisait fortement.

Peut-être était-ce vraiment l’Ebola Zaïre, ou quelque chose de si proche qu’il réagissait au test Mayinga. Jamais on n’avait trouvé d’Ebola hors d’Afrique. Comment était-il arrivé près de Washington ? Comment diable était-il ici ? Il se dit : c’est vraiment de la dynamite. Je vais appeler C.J. immédiatement.

Il portait encore sa combinaison, mais ne voulait pas perdre de temps à la décontamination. Il débrancha son arrivée d’air pour ne plus être assourdi par le ronronnement et entendre ce qu’on lui dirait, et composa le numéro de C.J. sur le téléphone d’urgence fixé au mur de son labo.

« C.J., cria-t-il à travers son casque. C’EST PETE JAHRLING. C’EST BIEN VRAI, ET C’EST L’EBOLA.

— Non !

— SI.

— L’Ebola ? C’est forcément une contamination.

— NON, CE N’EST PAS UNE CONTAMINATION.

— Ne pouvez-vous avoir confondu les différents échantillons ?

— J’Y AI PENSÉ. MA PREMIÈRE RÉACTION A ÉTÉ QUE QUELQU’UN AVAIT INTERVERTI LES ÉCHANTILLONS. MAIS CE N’EST PAS LE CAS, C.J., PARCE QUE J’AI FAIT LE TEST DEUX FOIS.

— Deux fois ?

— EBOLA ZAÏRE LES DEUX FOIS. J’AI LE RÉSULTAT ICI. JE PEUX VOUS LE MONTRER.

— J’arrive. »

C.J. raccrocha et se précipita au laboratoire.

En attendant, Jahrling prit la feuille résistante à l’eau sur laquelle il avait consigné les résultats de ses tests et la plongea dans un bac d’Envirochem qui communiquait à travers un mur avec un couloir de niveau zéro, hors de la zone chaude. Le bac fonctionnait selon le même principe que le tiroir coulissant au guichet d’une banque. On pouvait transmettre des objets de la zone chaude vers le monde normal par ce bac, où ils se désinfectaient.

C.J. attendit plusieurs minutes derrière la vitre épaisse, les yeux fixés sur Jahrling, que le produit pénètre le papier au point de le stériliser. Puis il ouvrit le bac de son côté, en retira la feuille dégoulinante de désinfectant et fit signe à Jahrling de reprendre le téléphone. Celui-ci s’exécuta et attendit que l’appareil sonne. Il entendit la voix de C.J. qui lui ordonnait :

« Sortez de là qu’on aille voir le général ensemble ! »

Il était temps que l’information empruntât la voie hiérarchique.

Jahrling passa toutes les étapes de la décontamination avant d’accourir dans le bureau de C.J. Peters. Tous deux allèrent voir le colonel commandant l’USAMRIID, David Huxsoll.



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